samedi 12 septembre 2015

L'infirmère


Après un week end calme où nous avions assez peu échangé, BN était réapparu tard dans la soirée du dimanche.
Quelques échanges sur nos activités respectives m'apprenaient qu'il s'était foutu le dos en l'air à vouloir jouer au petit coq avec ses potes. Cela n'allait pas arranger les possibilités de mélange de fluides corporels mais nous convenions de nous voir le lendemain en fonction de son état.

Fin de journée...
"Tu en es où?"

Pas de réponse. Bon.

Plus tard...
"Je suis rentré tôt, j'ai pris des médocs qui m'ont assommé. Je viens juste de me réveiller et je vais aller me recoucher."

Arf. Décéption...

Oui, enfin, c'est sans compter sur mon petit grain de folie et mon envie de m'amuser.

Un coup de voiture, un coup de fil en numéro masqué où j'ai inventé une sombre histoire de livraison de colis en faisant une grosse voix (putain c'est chiant les digicodes!!):

- Bonjour Monsieur BN, ici UPS. J'ai un colis à vous livrer mais je suis bloqué à cause du digicode.
- Hein? UPS? Mais vous êtes où?
- Rue bidule, sur une placette.
- Ah? Je descends.

Coup de bol énorme... Il n'avait pas coupé le son de son téléphone et ne répond habituellement pas aux numéros masqués. Je bénis ma bonne étoile!

Il a paumé sa mâchoire quand il m'a trouvée devant la porte habillée en infirmière un tube de crème antalgique dans une main, un flacon d'huile de massage dans l'autre.

J'ai dit: tu te tais, tu montes, tu te fous à poil, tu t'allonges sur le ventre, pissétou.
Il s'est tu, il est monté, il s'est foutu à poil et s'est allongé sur le ventre, pissétou.

Un coup de crème sur le bobo, un coup de massage sur le dos, les fesses et les jambes.

J'ai dit: T'es toujours vivant? Aller hop, sur le dos maintenant.
Il s'est mis sur le dos.

Rebelote, massage intégral sauf parties sensibles. 

A la fin, j'ai dit que j'avais pratiquement terminé en choppant le flacon d'huile.

Hum, je crois que tu as oublié une partie de mon corps...

Ah oui? Ok... 

Je l'ai tué en 3 minutes.

Et je me suis barrée. 



Je suis très fière de ma connerie et je me suis amusée comme une petite folle. J'espère qu'il en aura été de même pour lui. Dommage que l'aventure ne se soit pas poursuivie, il y aurait surement eu matière à d'autres délires dans d'autres registres.






mardi 1 septembre 2015

N'importe quoi (Fin)

Aussitôt dit, aussitôt fait... Nous récupérons nos vestes et manteaux et nous mettons en route pour notre hôtel. En chemin, nous continuons à faire connaissance en plaisantant sur la situation.
C'est en dissimulant mal notre hilarité que nous passons devant le veilleur de nuit qui nous regarde avec un drôle d'air...

Ascenseur, carte dans la serrure, porte qui s'ouvre...

- Tiens, nous avions oublié d'éteindre! Suivi d'un énorme fou-rire.

- Oups, nous avons oublié de ranger nos jouets!

Il y en a partout: des godes sur le lit, des bas à droite à gauche, un pot de gel intime sur une table,  un bâillon, une cravache, etc.

- Et bien, je vois que vous vous êtes bien amusés avant de sortir, on dirait, dit Sylvia en retirant son manteau puis sa robe.

- Nous nous sommes échauffés comme de vrais sportifs, tout simplement, dis-je en quittant mes vêtements.

Voyant que ces messieurs sont forts vêtus, nous allons les aider à se mettre à l'aise... Très rapidement, nous atterrissons sur le lit et c'est reparti pour des mains et de corps dans tous les sens!
Gros fous-rires entrecoupés de gémissements. Nous devons être bruyants car le téléphone se met à sonner.

Le veilleur de nuit à reçu des plaintes de chambres voisines et nous prie de bien vouloir être plus discrets.

Au lieu de nous mortifier, cela nous fait encore plus rire et nous donne de nouvelles idées. Notamment à Sylvia qui allonge son mec sur le lit, le chevauche et se tourne vers Dédé en lui indiquant son cul.
Ni une, ni deux... Préservatif et il vient se plaquer contre elle. C'est d'abord un peu laborieux mais ça finit par fonctionner. 
De mon côté, je vais m'installer confortablement à la tête du lit, le dos calé entre deux oreillers. Au passage, j'ai récupéré Monsieur Rose, un rabbit... Un peu de lubrifiant que j'étale sur ma chatte à l'aide mon jouet. Je le passe et le repasse sur mes lèvres avant de l'y introduire. Mes jambes écartées dessinent un écran diffusant les images du trio ondulant devant moi.
Les râles sont forts. Sylvia pousse de petits cris aigus parfois.
J'ai augmenté la vitesse de Monsieur Rose.
Mon regard alterne de leurs visages à leurs corps mélangés aux ombres projetées sur les rideaux de la chambre.
La jouissance Sylvia déclenchera la mienne.

Il repartiront plus tard. Notre chambre sera toujours un immense champ de bataille.